Mais on préfère ne courir aucun risque et s'attabler au Mercière.
Dans le "passage", on y traboule sur ses pavés "têtes de chat", dans le temps, et dans un carnet de vies qui a tant d'entrées que l'on peine à trouver la sortie (et pourtant il n'y en que deux !).
César Ponsonnet, un prénom difficile à porter, règne désormais sur l'iconique restaurant Le Mercière après avoir fait ses classes pendant sept ans au restaurant Le Bernardin à New York, en qualité de maître d’hôtel puis co-directeur de salle.
Il perpétue une ambiance très peu compassée, instaurée pendant 50 ans par Jean-Louis Manoa. Un savant dosage entre jeunes en goguette, clients historiques, bourgeoisie lyonnaise qui ne craint pas de s'encanailler, et artistes de passage qui se refilent la bonne adresse.
Un étonnant coudoiement social autour des meilleurs beaujolais ou côtes-du-rhône de la ville. Avec un savant diptyque culinaire qui juxtapose un volet de spécialités lyonnaises et un autre qui échappe au déterminisme géographique, sous la houlette du chef Sébastien Plessis.
Son menu des Canuts est bardé d'andouillettes de chez Bobosse, de feuilletés de boudin noir à la crème, et de quenelles de brochet relevées d'une sauce aux crustacés. La blanquette de veau grand-mère et un suprême de volaille fermière sauce vin jaune ne trichent pas.
Un autre menu délaisse la cuisine "authentique" et met en vedette un soufflé de Saint-Jacques et de somptueuses pennes aux truffes et au foie gras.
L'assiette et le service sont équitablement soignés, le choix est important, jusqu'aux desserts et à la cave. Livre de cave encyclopédique.
Longue vie au Mercière, bouchon festif et iconique, et à sa formidable équipe.
Lieux associés :
Le Mercière
Adresse :
56 rue Mercière
69002 Lyon 2ème arrondissement
Téléphone :
04 78 37 67 35
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