Pour Pâques, le pâtissier-chocolatier dévoile une collection mettant à l’honneur le savoir-faire lyonnais, mais également l’événement sportif qui attend la France cet été : les Jeux Olympiques de Paris.
Sébastien Bouillet l’avoue. Le thème des Jeux Olympiques n’est "pas très original, mais totalement d’actualité". C’était donc le moment où jamais pour le pâtissier- chocolatier lyonnais de "surfer là-dessus". Pour sa collection de Pâques, Sébastien Bouillet a donc décidé de créer cinq personnages, plus exactement cinq moulures d’animaux pratiquant un sport. "C’est bien de trouver un thème, mais il faut que ce soit représentatif. Les animaux, ça parle à tout le monde, ça rappelle l’enfance et c’est rassurant. On a besoin de simplicité en ce moment", assure Sébastien Bouillet.
On retrouve donc, au choix en chocolat noir ou en chocolat au lait avec une garniture de friture, un coq escrimeur, un singe faisant du skateboard, un gorille boxeur, un hippopotame nageur, mais également un lapin coureur paralympique. "Ça me paraissait logique sur ces cinq personnages d’en avoir un paralympique, étant très sensible à tout ce qui touche au handicap", confie le chocolatier dont l’objectif est également de reverser une partie des ventes de ces lapins en chocolat à la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes Handisport.
Si le visuel doit être accrocheur pour faire la différence et convaincre les clients de pousser la porte de l’une des boutiques, le goût doit aussi être au rendez-vous. "Il faut que le chocolat soit bon. On utilise les meilleures matières premières pour ça. Tout est fait maison, notamment nos pralinés et nos garnitures", affirme Sébastien Bouillet.
Après Noël, Pâques est la deuxième période la plus importante de l’année pour le chocolatier, avec la réalisation de 5 à 10 % du chiffre d’affaires annuel contre 25% pour les fêtes de fin d’année. "Pâques, c’est trois mois de boulot pour 8 à 10 jours de vente alors que Noël, on vend tout le mois de décembre", commente-t-il.
Une fois cette grosse échéance passée, il faudra déjà se tourner vers les créations de Noël "qui arrive très vite" et dont "le thème est presque arrêté". Les bases seront posées dès le mois de septembre. "C’est une préparation en amont, encore plus importante qu'à Pâques", explique Sébastien Bouillet qui "court toujours après le temps".
Du côté des idées, elles viennent d’ici et d’ailleurs, notamment du Japon où le pâtissier possède quatre boutiques. "C’est une opportunité qui a cédé à une passion. À chaque fois que je vais là-bas, je reviens avec plein d’idées. L’essence de notre métier est d’échanger, de partager et de pouvoir s’enrichir". Sébastien Bouillet met également à disposition des boîtes à idées dans ses boutiques. "Je ne suis pas tout seul à avoir des idées. C’est un travail d’équipe. Tout le monde a sa pierre à apporter à l’édifice", conclut le chocolatier dont le mot d’ordre reste la gourmandise.