Cela faisait plus de quinze ans que la France n’avait pas remporté la Coupe du Monde de la boulangerie. Quinze ans, pour la mère-patrie de la baguette, emblème national, monument de notre culture inscrit au patrimoine de l’Unesco, pays du « oui oui baguette ».
Pire que cela : en trente ans de compétition, nous n’avons gagné la coupe que… trois fois. Décevant, n’est-ce pas. Le pourquoi de ce temps de disette boulangère se cache derrière un trio machiavéliquement doué : la Corée, le Japon, et la Chine. Depuis 2008, les trois concurrents raflent tous les prix (ils nous piquaient déjà le titre de champion du monde de pâté en croûte…).
Mais cette année, la France a fièrement défendu ses couleurs : au sein de l’équipe, Xavier Sacriste, Franck Fortier, Fabien Nolay, et pour les coacher Grégoire Bardet. Le premier étant lyonnais, nous partions déjà avec toutes les chances de gagner : celui-ci a érigé, sur le thème des évènements sportifs, une pièce d’1m40 sur 1m60 mettant à l’honneur l’escrime, dont la championne du monde est française.
Les épreuves, qui se sont déroulées de dimanche à lundi, ont vu dix équipes de trois candidats s’affronter autour de quatre épreuves, allant de la création de pains à la pièce artistique en passant par les viennoiseries.
Étaient présents l'Allemagne, le Chili, la Chine, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Grèce, la Corée du Sud, le Japon, Madagascar, le Maroc, le Mexique et... la France, bien évidemment. Le podium, derrière l’équipe française, se composait de la Corée et du Japon : des adversaires visiblement im-pain-toyables…