Selon Tribune de Lyon, Laurent Gerra a fait une razzia sur les parts de ses anciens associés au sein de plusieurs établissements lyonnais.
L’humoriste détient désormais 100% du capital des restaurants Léon de Lyon, le Chanteclair, Pléthore et Balthazar, le Mamma et la Cave d’à côté, mais aussi des trois boulangeries Pomponette.
Laurent Gerra s’est séparé du duo Fabien Chalard-Julien Géliot avec qui il avait mis la main sur plusieurs institutions de l’agglomération ces dernières années.
Fabien Chalard et Julien Géliot n’ont pas tiré un trait sur la restauration puisqu’ils gardent de leur côté quelques tables bien connues comme la Bastide de Collonges-au-mont-d’Or, le Passage, le restaurant du musée des Beaux-Arts et le Fer à cheval des Halles Paul-Bocuse. Les Gastronomistes ont d’autres projets, plutôt tournés vers l’hôtellerie et la maison d’hôtes.
Pourquoi un tel divorce à l’amiable et surtout quel avenir pour les établissements désormais uniquement gérés par Laurent Gerra ? Les différentes parties sont restées discrètes, mais il semblerait que la crise que traverse la restauration depuis le premier confinement du Covid-19 a eu raison de l’enthousiasme et de l’appétit des ex-associés.
Dans un communiqué, Laurent Gerra a confirmé avoir entamé des discussions avec Jérôme Bocuse "pour sauvegarder le groupe dont (il) était un actionnaire minoritaire. Jérôme Bocuse, connu pour son attachement à sa ville natale et à la gastronomie transmis par son père Paul Bocuse, a logiquement été sollicité par Laurent Gerra pour le soutenir dans la sauvegarde de ces enseignes ancrées dans le patrimoine culinaire lyonnais (Léon de Lyon, Pléthore et Balthazar et Le Chanteclair, notamment). Il a naturellement décidé de répondre positivement à sa proposition. Partageant les mêmes valeurs de respect, de transmission et d’excellence, Jérôme Bocuse et Laurent Gerra vont devoir entamer des discussions avec les partenaires bancaires, bailleurs, fournisseurs et toutes les personnes concernées par l’avenir de ces enseignes en vue de sauver ces Maisons de renom et leurs équipes. L’objectif de cette alliance est de préserver, dans la durée, le patrimoine culinaire lyonnais, son histoire, son identité, tout en respectant son ADN et en y associant et pérennisant des équipes solides".
C’est décidément un été de chamboulement dans le monde de la cuisine lyonnaise. A quelques semaines du dévoilement de la future Cité de la Gastronomie imaginée par les écologistes, on apprenait déjà en juillet que le chef Mathieu Viannay cédait ses parts, tout comme Olivier Ginon (GL Events), dans le restaurant La Mère Brazier (2 étoiles). Elles ont été rachetées par Matthieu Gufflet (groupe EPSA), l’une des plus grosses fortunes françaises.