Ce jeudi matin a eu lieu la visite du Carré de Fourvière, du Musée et du tout nouveau restaurant gastronomique, “Bulle”. Après quatre années de travaux, ces trois nouveaux espaces ont été repensés et réhabilités pour accueillir le plus grand nombre de Lyonnais et de touristes.
Le site de Fourvière se pare maintenant de quatre dimensions pour les visiteurs : une dimension culturelle, touristique, sociale et spirituelle.
Le musée de Fourvière accueillera à sa réouverture l’exposition Pauline Jaricot, figure lyonnaise béatifiée le 22 mai prochain à Lyon. L’ambition première reste de faire savoir au grand public qu’il y a effectivement un musée à Fourvière, celui-ci n’étant pas assez connu. Mettant en avant l’histoire de Fourvière mais pas que, ce musée de 277m² pourra désormais recevoir des expositions, des lectures théâtrales voire des concerts.
La seconde rénovation est celle du Carré de Fourvière, qui propose à la location huit espaces modulables donc une cour intérieure sous une verrière architecturale. Dès cet été, ce lieu de 5000m² réhabilité et rénové pourra accueillir des séminaires et conférences pour des entreprises, des associations, ou des groupes avec une possibilité de privatisation pour des rencontres.
Ces deux derniers espaces font partie du projet "Nouvel Elan" pour Fourvière et devraient tous deux ouvrir au plus tard le 20 mai prochain.
Mais la plus grande innovation et nouvelle fierté du site de Fourvière, c’est la création d’un nouveau restaurant gastronomique du nom de "Bulle" (Bistronomie -Urbaine – Locale – Légère et Eco-responsable). Le chef étoilé et meilleur ouvrier de France, Guy Lassausaie et son associée Gaëlle Manin ouvriront les portes du tout nouveau restaurant de la colline, "Bulle", dès le 20 avril prochain.
Au sein même de la maison Carrée, ce restaurant d’une capacité d’environ 60 couverts, sera ouvert 7j/7 et viendra compléter l’offre de restauration du site avec un service continu du petit -déjeuner, au thé, jusqu’au dîner, de 8h à 23h. Plus de 700 m² dont 150 m² de terrasse, tout cela avec une vue panoramique sur la capitale des Gaules. Deux autres chefs, Raphaël Courtin et Damien Monterai se tiendront aux côtés de Guy Lassausaie pour proposer une cuisine "respectueuse des produits de saison, créative, généreuse et engagée dans une démarche environnementale et sociale". Pour le déjeuner, le prix du menu est annoncé à 38 ou 48 euros et le soir, il sera à envrion 70 euros.
"Pour nous c’est un bel événement qui se précise", a déclaré Gaëlle Manin, Directrice associée à Guy Lassausaie. "Le lieu est exceptionnel de par sa situation géographique mais aussi par son âme qui a une histoire. On promet aux clients qui poussent la porte, un accueil convivial, et une qualité dans les assiettes. On veut pouvoir proposer une expérience différente".
Philippe Desmarescaux, président de la fondation Fourvière l’a annoncé dès le début de la conférence de presse : "beaucoup de difficultés ont été rencontrées pour en arriver là aujourd’hui". Tout d’abord, la pandémie qui a évidemment ralenti les travaux et augmenté les coûts de construction et de rénovation. S’est ajouté ensuite l'actuel contexte de guerre en Ukraine, qui a compliqué l’approvisionnement de produits électroniques. Puis la découverte assez exceptionnelle de restes romain sur le site.
"On y arrive mais quand même avec un peu de retard", confie Philippe Desmarescaux. "Ce sera le plus beau restaurant de Lyon, avec une gastronomie légère". De quoi faire de l’ombre au chef étoilé Christian Têtedoie, qui possède lui aussi un restaurant gastronomique et bistronomique avec une vue panoramique non-loin du quartier de Fourvière, dans le 5e arrondissement.
Ce projet qui avait débuté sous la municipalité de Gérard Collomb, a dû faire face aux changements de bord politique, et tout ce qui en découle. Des négociations avec le maire de Lyon, Grégory Doucet, sont toujours en cours. "Nous avons notre mot à dire et on le dira", a poursuivi Philippe Desmarescaux. "Nous sommes ici dans le cadre d’une fondation, donc nous ne dépendons ni de l’Etat, ni des collectivités locales, ni du diocèse, et cela nous permet d’être réellement dynamique et d'assurer une animation de qualité", a développé le président de la fondation.
Il a été notifié tout au long de la visite que ce projet a connu de réels problèmes de subventions. C’est pourquoi la Fondation Fourvière, soutenue par Stéphane Bern a lancé en décembre dernier une grande tombola pour financer l’entretien et la restauration du patrimoine de Fourvière. Celle-ci a été prolongée jusqu’au 30 juin. Le tirage au sort est prévu début juillet.
J.N.