Au total, 14 associations culinaires ont souhaité réagir après l’annonce par la municipalité de Lyon de ne proposer plus aucun petit four au foie gras lors des évènements donnés par Grégory Doucet. Une décision des écologistes pour manifester contre le gavage et l’élevage qui vont "à l’encontre du bien-être animal".
Les Toques Blanches Lyonnaise, le chef de l’Elysée Guillaume Gomez, l’association française des maîtres restaurateurs ou encore les Toques Françaises s’indigent de la décision de la mairie, rappelant tout d’abord que le foie gras est "reconnu patrimoine culturel et gastronomique, protégé en France depuis 2006". Ce "symbole de la haute gastronomie est l’ambassadeur de notre art de vivre et participe ainsi au rayonnement de nos savoir-faire et de notre culture dans le monde entier", affirment les cuisiniers.
Contre "l’appel au boycott du Maire de Lyon qui dit vouloir proposer aux restaurateurs de renoncer à servir du foie gras dans leurs établissements" et "la campagne de désinformation et l’instrumentalisation par l’association extrémiste végane PETA", les 14 associations de chefs ont prévu un plan.
Ils annoncent s’engager à "mettre à l’honneur" le plat tant décrié, mais aussi écrire aux maires concernés pour leurs proposer de reconsidérer leur décision. Enfin, les restaurateurs veulent "constater la qualité des modes de production du foie gras" en se rendant directement sur les lieux de production.
En 2020, l’association lyonnaise L214 avait déjà visité un élevage de canards reproducteurs situé dans les Pyrénées-Atlantiques. Une "plongée dans l’horreur" avec des images édifiantes tournées dans l’entreprise rattachée à un couvoir pourtant référencé IGP "Canard à foie gras du Sud-Ouest".
Toujours d’après L214, en 2019 en France, près de 46 millions de canetons sont nés pour la production de foie gras. Les femelles, qui représentent 35% de ce chiffre, ne sont pas conservées pour le gavage. Pour le collectif lyonnais, elles sont abattues, mais les professionnels rétorquent qu'elles sont plutôt exportées. Les cuisiniers pourraient ainsi lever le voile avec leur promesse de transparence.