SIRHA : la Team France veut ramener le Bocuse d'Or à la maison

SIRHA : la Team France veut ramener le Bocuse d'Or à la maison
La Team France, aux côtés de Laurent Wauquiez, le président de la Région - Lyonmag.com

A dix jours du début des épreuves du Bosuse d'Or, la Team France s'est accordée quelques heures de pause pour aller à la rencontre des journalistes, ce vendredi midi, à l'Hôtel de Région, dans le 2e arrondissement de Lyon.

Ils sont six, emmenés par le chef Davy Tissot, à préparer le prestigieux concours qui aura lieu dimanche et lundi à Eurexpo dans le cadre du SIRHA. Et l'entrainement est digne de celui d'un sportif de haut-niveau : "On continue à se préparer, à peaufiner, à avancer. Un jour sur deux, on se met en condition concours", nous explique Davy Tissot. "On commence à 4h du matin, on finit à une heure et le lendemain on se lève à 5h car on a commis des erreurs et il faut les corriger, on retravaille ce qui n'a pas été la veille", confie le chef lyonnais qui a grandi aux Minguettes.

Lundi prochain, les équipes du Bocuse d'Or viendront chercher la Team France à 5h15. Les équipiers pourront installer le matériel et mettre en place les ingrédients. Le concours débutera à 8h26 pour les Français. Dans le box, Davy Tissot et son commis de 23 ans, Arthur, devront préparer un menu entrée-plat-dessert autour de la tomate, avec la création d'une boîte à emporter pour un "take-away". Une première épreuve qui se terminera à 13h21. Quant au plat principal, un paleron de bœuf charolais avec deux garnitures végétales, il devra être concocté pour 14 personnes et envoyé à 13h56.  

"L'idée, c'est de mettre un maximum de chances de notre côté pour être prêt, voire plus que prêt, et après il faut que ça déroule. C'est 300% de travail avant et 70% de chance le jour du concours. Il faudra être là ce jour-là", rappelle Davy Tissot, désigné Meilleur Ouvrier de France en 2004.

L'image de Monsieur Paul en tête

Face à la France, qui n'a plus remporté le Bocuse d'Or depuis 2013, 21 autres équipes dont le Danemark, tenant du titre, la Norvège, la Russie, la Tunisie ou encore le Japon. "Il y a de grosses équipes qui sont surentrainées pour être devant la France et qu'il ne faut pas sous-estimer. On reste l'équipe à battre, parce qu'on joue dans notre pays, avec l'image de la gastronomie", prévient le chef du restaurant Saisons à Ecully.
C'est d'ailleurs avec l'image de Monsieur Paul, celui qui lui a donné envie de faire de la cuisine, que Davy Tissot se présentera dans le box le 27 septembre : "J'ai toujours le premier menu que Monsieur Paul m'a dédicacé. J'ai toujours cette image en moi et je l'aurai toujours. C'était quelqu'un d'imposant qui disait bonjour en arrivant, y compris au plongeur. Ça a toujours été un exemple pour moi".

Un esprit de transmission

Si la victoire est dans les têtes, ce concours se fera aussi dans un esprit de transmission : "La compétition, c'est dans mon ADN, mais l'essentiel est de montrer aux plus jeunes qu'il faut se donner les moyens et essayer de mettre en place une structure pour qu'ils puissent avancer. L'avenir, ce n'est pas moi, c'est les jeunes qu'il y a derrière. Il faut leur tracer un sillon", affirme le chef.

Quoi de mieux pour cela que de remporter le concours. La Team France, composée d'Arthur, commis, de Nicolas, commis remplaçant, de Yohann Chapuis, coach mais aussi de Julien, Alain, Alizée et Naïs, et donc de Davy Tissot, n'a donc qu'un seul objectif : "ramener le Bocuse d'Or à la maison. Et maintenant, il va falloir être fort. C'est tout".

F.L.

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