Dînette géante, piano de Bocuse : la Cité de la Gastronomie ouvrira à Lyon à la Toussaint - VIDEO

Dînette géante, piano de Bocuse : la Cité de la Gastronomie ouvrira à Lyon à la Toussaint - VIDEO
Le directeur de la Cité de la Gastronomie devant la dînette géante - LyonMag

La Cité Internationale de la Gastronomie et Lyon, c'est une histoire qui a commencé par une indigestion. Trop sûr de lui, Gérard Collomb s'était heurté au jury avant d'obtenir une victoire collective au goût amer.

Toujours est-il que le projet lyonnais a bien avancé. A tel point que la Cité de la Gastronomie du Grand Hôtel-Dieu sera la première à ouvrir ses portes en France, tandis que les Cités de Dijon, Paris-Rungis et Tours sont encore dans les cartons.

Ce jeudi matin, David Kimelfeld, président de la Métropole de Lyon, conviait les journalistes à une visite en avant-première des lieux. Car la Cité de la Gastronomie n'accueillera les Lyonnais et les touristes qu'à partir des vacances de la Toussaint.

Le ticket d'entrée a été fixé à 12 euros, avec un tarif réduit de 8 euros pour les enfants de 5 à 12 ans. La Cité de la Gastronomie sera ouverte de 10h à 19h, 7 jours sur 7.

Que pourra-t-on découvrir dans cette Cité qui fait 4000 m2 et qui aura un coût de fonctionnement annuel estimé entre 5 et 6 millions d'euros ?

La visite a commencé avec un espace dédié aux plus jeunes baptisé Miam Miam. Vous en aviez rêvé enfant ? La Cité de la Gastronomie l'a fait pour vous : une dînette géante. David Kimelfeld et ses équipes se sont rués dessus pour ouvrir tous les tiroirs et le frigo. "C'est genré non ?", blaguait le président de la Métropole, qui déambulait ensuite dans le reste de l'espace ludique.

Passage ensuite en cuisine où des fourneaux emblématiques sont exposés. Et notamment le célèbre piano de Paul Bocuse qui a tant servi au restaurant triplement étoilé de Collonges.

Plus loin, une apothicairerie est reconstituée, pour ne pas oublier totalement le passé de l'Hôtel-Dieu. "La Cité a pour mission d'assurer la sauvegarde de la gastronomie française. Mais aussi d'être dans la continuité de l'histoire de l'Hôtel Dieu qui apportait de la nourriture aux malades", indique Florent Bonnetain, directeur de la Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon.

"Si vous avez des questions sur les médicaments qui ornent les étagères, vous pouvez les poser au vice-président Jean-Luc Da Passano, qui est pharmacien", note David Kimelfeld.

Visiblement, personne n'est intéressé par le sujet, d'autant que l'arsenic et l'opium ont été retirés, "pour éviter les vols".

Le président de la Métropole est visiblement ravi de son tour : "Cette Cité répond à nos attentes en termes d'attractivité. Elle va attirer encore plus les touristes !"

Il est vrai que le cadre se suffit à lui-même pour garantir une visite de qualité. Mais payer 12 euros pour entrer dans des salles de l'Hôtel-Dieu serait bien trop onéreux si l'offre ne suivait pas. Il est encore trop tôt pour conseiller ou déconseiller les lieux. Car le clou de la visite sera évidemment la dégustation pour laquelle il faudra débourser à nouveau 12 euros pour les adultes et 8 euros pour les enfants. Ce qui fera un prix global de 24 et 16 euros par personne.

Les touristes, aveuglés par le classement au Patrimoine de l’UNESCO de la gastronomie française, mettront la main au portefeuille. Les Lyonnais seront probablement moins enjoués par l’onéreuse expérience.

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