Ce lundi soir, la Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon a déclaré vivre ses dernières heures. Officiellement, ce sont "les lourds impacts engendrés par la crise sanitaire du coronavirus que le pays traverse depuis mars 2020" qui sont à l’origine de la fermeture définitive des lieux dans le Grand Hôtel-Dieu. On sait toutefois que le projet imaginé par Magma Cultura n’avait pas attiré les foules : trop cher, pas assez intéressant, la Cité de la Gastronomie lyonnaise avait fait un four depuis son inauguration à l’automne dernier.
"Conscients des richesses du lieu et du travail accompli par nos équipes et l’ensemble des parties prenantes au projet, nous sommes persuadés qu’un bel avenir se dessinera pour les espaces que nous quittons et que de nouvelles belles intentions se profileront pour faire de cette Cité un lieu incontournable du patrimoine gastronomique à Lyon, en France et à travers le monde", déclarent les exploitantes de la Cité de la Gastronomie dans un communiqué en guise d’adieu.
Le dossier était maudit depuis le départ. On se souvient que Lyon avait préalablement perdu le concours qui se jouait entre plusieurs villes. Avant que Gérard Collomb ne pique une crise, forçant finalement le jury à récompenser tous les participants.
Le président de la Métropole avait ensuite désigné les espagnols de Magma Cultura pour exploiter les lieux, ce qui avait fait grincer les dents des Lyonnais les plus chauvins.
Enfin, les Toques Blanches lyonnaises avaient boycotté l’inauguration des lieux, s’estimant exclues du processus de création d’un lieu rendant hommage à la gastronomie locale.